Arabella, Châtelet, 19/05/2005

Publié le par Friedmund

De retour de la première. Une bien belle soirée, accueillie très chaleureusement par le public. La mise en scène de Mussbach est toujours aussi efficace et belle, bénéficiant en plus d'un trio de chanteurs comédiens dans l'âme.

Bonney, qui avait été sublime lors de la première série de représentations, a perdu de la clarté, de la facilité et de la splendeur dans l'aigu devenu un peu raide, particulièrement dans le duo du I. Pourtant, la voix reste superbe, et arrache les larmes au III (les miennes en tout cas). Hampson est naturellement superbe vocalement, quoique parfois sans la plénitude de timbre et d'émission des grands Mandryka dans les passages plus couverts par l'orchestre. La composition scénique est par contre extraordinaire de vérité et de vie. Mattila est vocalement parfaite, actrice en diable, et à tout l'esprit qui sied à Arabella. Quelle voix, mais quelle voix! Bonne famille Waldner (Rosalind Plowright en bonus), trois prétendants de comtes d'une bonne qualité (même si on a perdu Wottrich, Elemer de la première saison), Milli convenable.

Il a été annoncé que Dohnanyi malade avait du rentrer à Hambourg. Gunther Neuhold a rejoint donc in extremis la production, se partageant entre les répétitions de Lulu à l'opéra du Rhin et les représentations d'Arabella au Châtelet. Direction très naturelle et sans emphase, très vivante, sans les raffinements que l'on pouvait attendre du Philarmonia Orchestra : étant donné les incertitudes ayant pesé sur les répétitions et l'arrivée d'un chef de dernière minute, on ne saurait leur en vouloir.

Pas tout à fait le miracle de la série précédente sous la baguette de Dohnanyi, mais une soirée d’une grande qualité.

 

Publié dans Saison 2004-2005

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